HEC Paris rend hommage à Marc Bréban
Héros de la Résistance, professionnel accompli, père de famille, membre actif de la communauté HEC et donateur de la Fondation : les raisons de saluer le parcours exceptionnel de Marc Bréban (H49.A) sont nombreuses. Comme elle l’a fait pour Pierre Ledoux, Jean Laverré, Francis Gautier et Yves Blin (qui ont eux aussi fait le choix de la nommer dans leur testament), la Fondation HEC a tenu à rendre hommage à Marc Bréban pour son geste altruiste et généreux. Le 13 octobre dernier, un des arbres remarquables du campus d’HEC a été dédié à sa mémoire.
C’est dans une petite clairière à la croisée de deux chemins, nichée au cœur du campus d’HEC Paris à Jouy-en-Josas, que le souvenir de Marc Bréban (H49.A) continuera à vivre. Un des 30 arbres remarquables du campus, un magnifique calocèdre (Calocedrus decurrens), parfois désigné sous le nom de cèdre blanc de Californie, lui a été dédié le 13 octobre. Rythmée par les interventions de Jacques Olivier, Doyen de la Faculté et de la Recherche d’HEC, de Delphine Colson, déléguée générale de la Fondation HEC, et de de sa petite-fille Katia Bréban, cette cérémonie intime et émouvante a été l’occasion de saluer le parcours de Marc Bréban. Délégué de sa promotion, il a été un fidèle donateur de la Fondation, fidélité renouvelée avec le legs de 20.000 euros qu’il a généreusement consenti au bénéfice de la Fondation HEC.
Un parcours suspendu par la guerre
Originaire de Guingamp, admis à HEC au mois de novembre 1947 après en avoir préparé le concours dans un lycée de Rennes (où il est né en avril 1927), Marc Bréban en est sorti diplômé en octobre 1949. Il faisait donc partie de la promotion « 1949 A ». La lettre « A » accolée à l’année de promotion est caractéristique de cette époque d’immédiat après-guerre, où un régime de scolarité accélérée avait été mis en place par l’Ecole. Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, l’objectif était de réduire d’une année le temps de formation des étudiants qui avaient combattu pour la France (notamment au sein de la Résistance ou de la France libre), pour ne pas trop retarder leur entrée dans la vie professionnelle.
Héros à dix-sept ans
Marc Bréban a en effet participé très activement à la Résistance dès décembre 1943. Élève en classe de première à l’institution Notre-Dame de Guingamp, il n’avait que 17 ans quand il a rejoint le maquis de Coat-Mallouën dont il fut le plus jeune combattant. Après la libération des Côtes-du-Nord, il s’engagea dans les corps francs du Finistère, à partir de début juin 1944. Cité deux fois à l’ordre de sa division par le général Koenig (« un jeune volontaire, plein de calme et de sang-froid ») pour avoir sauvé le drapeau de sa formation le 27 juillet 1944, il a reçu la Croix de guerre, et la Légion d’honneur en juillet 2015.
Une vie bien remplie
Décrit dans un document d’août 1949 comme un « très bon élève, sérieux, travailleur », Marc Bréban est sorti d’HEC en 1949 après avoir fait « de bonnes études » (comme l’indique son dossier d’étudiant). Indépendant par caractère, il a ensuite entamé une carrière de consultant dans le domaine de l’informatique (qui commençait tout juste à être utilisée à grande échelle) et de la gestion des entreprises. Très attaché à HEC et à ses anciens camarades, Marc Bréban a longtemps été délégué de sa promotion. Marc Bréban était père de deux enfants, 4 fois grand-père et 7 fois arrière-grand-père.
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