"L’enseignement supérieur est l’une des clés du succès", Daniel Kablan Duncan, Vice-Président de la Côte d’Ivoire
Pour le Vice-Président de la Côte d’Ivoire, Daniel Kablan Duncan, l’enseignement supérieur est un des facteurs clé de la transformation souhaitée pour son pays. Invité d’honneur de la première édition des Africa Days d’HEC Paris, "Afrique, Terre d’Initiatives et d’Entrepreneurs", le Vice-Président a ouvert la grande messe de trois soirées thématiques en participant au premier grand débat "L’Afrique en devenir : enjeux et défis du XXIème siècle". Daniel Kablan Duncan a accepté de répondre à nos questions en marge de sa participation au débat.
"Notre président Alassane Dramane Ouattara souhaite hisser notre pays parmi les grandes puissances émergentes d’ici 2020. Pour y parvenir, il nous faut un capital humain de qualité. L’enseignement supérieur est donc l’une des clés de succès." Daniel Kablan Duncan insiste sur le rôle moteur qu’HEC Paris doit jouer pour contribuer à cet objectif "en formant sur place mais aussi en permettant aux meilleurs de ceux qui sont diplômés à l’étranger de revenir pour constituer les futures élites du pays".
Le Vice-Président est convaincu du rôle moteur des entrepreneurs : "Nous avons une croissance annuelle de notre économie de 9 %, le secteur privé est l’un des moteurs de croissance de cette croissance. Il faut des personnes bien formées pour offrir à nos entreprises les guides nécessaires à ce développement !"
L’ancien premier ministre sous Henri-Konan Bédié et sous le président Ouattara se félicite de l’accord signé entre son administration et HEC Paris. "Grâce à cet accord de formation, 3.500 fonctionnaires ivoiriens vont être formés en management. Cette Grande Ecole insufflera ainsi un nouvel état d’esprit dans l’administration ivoirienne".
En Côte d’Ivoire, l’école est devenue obligatoire depuis 2015 pour les jeunes âgés de 6 à16 ans. "Nous avons créé trois universités et nous sommes heureux d’y insérer cette coopération de haut niveau." L’ancien ministre de l’économie poursuit : "77,7% de la population ivoirienne a moins de 35 ans, ce qui peut constituer un poids de responsabilité, mais est aussi une perspective extraordinaire pour le pays. Si cette jeunesse est bien formée, cette ressource humaine sera la vraie richesse du pays."
HEC Paris s’est appuyé sur son réseau d’anciens diplômés ivoiriens, mené par son président Daouda Coulibaly, pour mener à bien une série d’accords entre le gouvernement ivoirien et son ancienne école. "Cette politique volontariste d’HEC se reflète par l’ouverture d’un bureau HEC à Abidjan en octobre prochain et d’un accord de partenariat avec l’Institut National Polytechnique Félix Houphouët-Boigny," nous explique ce diplômé de 1996, actuel Directeur Général de la Société ivoirienne de Banque, qui accompagnait le Vice-Président. "Ces Africa Days marquent une volonté clairement affichée par HEC de mettre en lumière tout le potentiel de la Côte d’Ivoire et de l’Afrique."
Les 83 alumnis ivoiriens (deuxième groupe le plus représentatif du continent, après le Maroc) se sont activement engagés pour obtenir l’octroi de bourses d’excellence pour une dizaine d’étudiants ivoiriens reçus au concours d’entrée HEC Paris. Le Vice-Président Daniel Kablan Duncan s’en félicite et nous rappelle l’engagement fondateur de son pays pour l’éducation. "A l’indépendance, le premier président Félix Houphouët-Boigny, a consacré 40% du budget sur la formation et la santé. Le président Ouattara veut faire de même pour la nouvelle élite, en leur donnant tous les moyens de contribuer au développement dans la perspective de la mondialisation actuelle."