Los Angeles sous l’œil des étudiants du MAC
Le Master Médias, Art et Création (MAC) d’HEC a atteint son point culminant au mois de mars avec la découverte, pendant une semaine, des richesses culturelles de Los Angeles. 41 étudiants ont participé à ce voyage d’étude en Californie, agrémenté de près de 110 rencontres organisées avec des personnalités du secteur culturel. Le 1er avril dernier, ils ont partagé leurs impressions avec les anciens diplômés du MAC et leurs professeurs.
En 170 ans d'histoire, le théâtre situé au pied des Champs-Élysées n'a probablement jamais connu une telle transformation. Inspirés par Sunset Boulevard et la cérémonie annuelle des Oscars, les étudiants du MAC ont réagencé le Théâtre du Rond-Point en un « Culture Boulevard ». Lors de cette douce soirée d'avril, ils ont mêlé l’humour, l’information et le divertissement pour retracer leur expérience au cœur de ce que les autorités de Los Angeles appellent « la capitale du divertissement du monde, une véritable Mecque de la culture ».
La promotion 2018-2019 du MAC a choisi Los Angeles pour son voyage d'étude de fin d'année, car c'est l'une des nombreuses métropoles qualifiées par l'UNESCO de « villes créatives » (la revue Cairn la décrit même comme « un cas emblématique de ville créative contemporaine »). « D’un point de vue stratégique, les villes de ce type sont précisément centrées sur les industries culturelles que nous étudions (arts visuels, cinéma, littérature, musique, arts numériques, gastronomie…) », notaient les étudiants sur leur blog avant de s'embarquer pour Los Angeles.
Une expédition fructueuse
Un mois plus tard, ils partagent leurs expériences devant une salle remplie d'étudiants et d'anciens du MAC. « Tout d’abord, bravo à vous tous ! », s’est exclamé Thomas Paris, directeur académique du MAC, après avoir accepté un « Oscar » honoraire des mains des étudiants qui présidaient la cérémonie. « Organiser et mettre en œuvre ce voyage était un projet complexe, qui a mis en évidence votre engagement et votre esprit collectif. Et ce soir, vous avez créé une atmosphère digne du retour d’une expédition de pêche réussie : vous avez survécu aux tempêtes et vous pouvez exposer fièrement vos prises. »
La soirée a été l’occasion de souligner la compétence des étudiants d’HEC, qui sont parvenus à organiser 110 réunions avec des représentants d’entreprises bien établies (Warner Bros, Sony, Dreamworks), ou de géants du numérique en train de créer les empires du 21ème siècle (Netflix, Hulu, Playstation Now). Mais les étudiants ont également eu le temps d’explorer la scène underground de la ville, avec So (Lo) Cal, Vans Warped Tour, ou The Wallis. « Cela nous a permis de voir les extrêmes de Los Angeles », ont noté les étudiantes Marion et Mathilde : « le centre-ville de Los Angeles est abandonné depuis 20 ans et attire la plus grande communauté de sans-abri au monde, 2 millions d’habitants. D’une certaine façon, la scène underground de Los Angeles nourrit ce fossé symbolique entre riches et pauvres ».
Une étudiante confrontée aux obstacles diplomatiques
Le seul bémol de ce voyage à Los Angeles aura sans doute été l'absence de l'une des étudiantes les plus populaires et les plus engagées du MAC, Rand Darjani : la demande de visa de l'architecte libanaise a été refusée, de façon inexplicable. Malgré les efforts répétés des équipes et des professeurs d’HEC pour persuader les représentants américains à Paris de l'importance de sa participation, elle a dû suivre le voyage à distance. Après la soirée, Rand a reçu de nombreux cadeaux et messages de solidarité de ses camarades. Comme les autres participants du MAC, elle se prépare maintenant à entreprendre la dernière partie du programme, un stage de six mois dans le secteur culturel de son choix.
Un réseau d’anciens
Premier événement de ce type, la soirée avait pour objectif de rassembler les étudiants du MAC et ses anciens élèves à l’occasion du 32ème anniversaire du programme. Ce soir-là au Théâtre, les anciens étaient trois fois plus nombreux que les étudiants actuels : ils ont salué les initiatives visant à renforcer les liens qui les unissent, et ont partagé les résultats d'une enquête intitulée « Entreprendre dans la culture ». Dans le cadre de ce travail, 135 étudiants et anciens élèves ont partagé leurs idées sur l'innovation numérique, les GAFA, les expériences de terrain, l’attitude du gouvernement et des autorités locales, ou encore les défis que doivent affronter les projets culturels. Les conclusions de cette étude ont mis en évidence le dynamisme d’un secteur culturel français unique en son genre, et les obstacles à surmonter pour y accomplir sa carrière. Et Thomas Paris de conclure : « nous voyons de plus en plus la nécessité d’établir un réseau solide entre les diplômés du MAC et les étudiants qui l’intègrent. Cette année, les étudiants ont démontré leurs compétences organisationnelles et leur capacité de résilience. Ils ont maintenant besoin de votre aide pour réussir à ouvrir les portes de ce secteur magnifique, mais exigeant. »